Le clos Marfisi, doit son statut « d’ incontournable » de Patrimoniu tout autant à sa parcelle blanche composée d’éboulis calcaire, qu’aux générations de vignerons qui se sont succédées de père en fils, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours. Aussi, lorsque l’on croisait le tracteur de Toussaint dans les rues de Patrimoniu vers la mi-août, ses collègues vignerons se disaient : « Ci tocca a vindimia » en francais dans le texte : les vacances sont finis ….. la récolte est précoce… Comme chez les Marfisi, on ne fait rien comme les autres, ce sera Julie qui donnera bientôt le banc des vendanges à l’ensemble de ses confrères. En effet, les senteurs de l’automne, comme le goût du jus de la treille ont fini par convaincre la jeune fille que l’histoire des Marfisi devait désormais s’écrire au féminin pluriel. Au féminin, cela s’entend, mais quid du pluriel ? Parce que derrière la fille, il y a Madeleine, la mère qui prodigue ses conseils. Quant à Toussaint, trop heureux que l’histoire se poursuive, il prend peu à peu du recul, tout en lâchant parcimonieusement son savoir-faire à sa fille Julie. À 24 ans, la jeune fille a décidé de se lancer dans le bain en créant sa première cuvée qu’elle a baptisée de son prénom, histoire de marquer son territoire. Sa première cuvée, elle a décidé de la décliner en rosé, non pas parce qu’il s’agit de la couleur des filles, mais parce que ce vin permet d’exprimer le charme, la douceur, mais aussi minéralité qui sied au terroir de Patrimoniu. Pour cette première, on peut dire qu’il s’agit d’une réussite, quant à la confirmation, elle viendra avec les années et avec la maîtrise des trois autres couleurs. Alors gageons qu’elle fera sien le dicton qui dit que : «si le vin console les tristes et rajeunit les vieux, il inspire les jeunes. »

Clos Marfisi