Casa di l’Alivu : L’olivier selon Marco…
Homme de défi, amoureux de l’olivier et du travail bien fait, Marco Furaro a construit, autour de sa passion, une maison tournée vers l’arbre de la paix.
Une passion qui s’est manifestée dès son enfance, lorsqu’il accompagnait son père sur les champs d’oliviers ou dans les moulins, et si plus tard il a opté pour le marketing sportif, il a toujours gardé dans un coin de sa lucarne, normal pour un gardien de but, une place de choix pour l’olivier.
En avril dernier, en compagnie de Jean Michel, son associé, il a décidé de franchir le pas en créant à Lucciana A casa di l’alivu. Cette maison ouverte a tous, accueille quelques 6 variétés d’oliviers, c’est ainsi que les oliviers de ghjermana, autre piccioline corse cohabitent avec le leccino, une variété cultivée en Toscane et en Ombrie à la productivité élevée et constante, qui donne une olive résistante au froid qui, à maturité, devient noire.
Autre essence qui a trouvé une place de choix dans notre île le frantoio. Cette variété qui est essentiellement cultivée dans la région de la Campanie mais aussi dans le Latium est destinée uniquement à la production d’huile d’olive, elle donne un fruit aux couleurs verte et rouge, sensible au froid.
Si l’ensemble des arbres proposé à la casa di l’alivi sont productifs , la dimension ornementale n’a pour autant pas été négligée. Bien au contraire, des arbres séculaires provenant de propriétés familiales du sud de l’Italie, ont trouvé une place de choix sur notre île, pour s’offrir durant plusieurs siècles aux nouveaux regards.
Si nos deux jeunes entrepreneurs, aiment l’olive pour son fruit et pour ses qualités ornementales, ils l’aiment également pour le bois, véritable marbre vegetal, selon Marco.
Du bois à la fabrication de meubles traditionnels corses il n’y avait qu’un pas qu’ils auraient aime franchir, le hic dans l’affaire c’est qu’aucun ébéniste local n’a voulu s’y risquer. Aussi, pour l’instant, les superbes meria ou tavulinu sont confectionnés en Italie en attendant qu’un artisan accepte de relever lui aussi le défi. Bordées de mickey et de sangliers vegetaux les allées de la casa di l’alivu réservent encore bien des surprises aux visiteurs…
Casa di l’Alivu- Route de la Madrague – Lucciana
Santa Lucia di Talla et Montegrossu fêtent l’olivier
Redonner à l’olivier son rôle dans la micro-région.
Replacer la filière oléicole au cœur du bassin Méditerranéen.
Réunir artisans, producteurs et artistes.
Inciter le développement économique.
Voici les axes sur lesquels reposent les deux foires.
Montegrosso
Lieu de rencontres, le champ de foire est aussi lieu de vie, où l’on entre en toute liberté en plein cœur de la production balanine et insulaire.
Sous les oliviers séculaires, le visiteur peut ainsi découvrir sous ses formes les plus diverses la production, la vraie, l’authentique. Celle que la centaine de producteurs ou d’exposants invités, présente avec passion à un public toujours autant ravi.
Dans ce lieu où l’huile d’olive est reine, le visiteur pourra, à travers sa visite de l’oliveraie et celle du Moulin de Cassanu, appréhender le renouveau de cette filière, mais surtout rencontrer celles et ceux qui œuvrent pour redonner à l’arburu di vita ses lettres de noblesse.
Foyer rural de Montegrosso – 20214
Santa lucia
Avec leur huile de caractère, à la couleur et au goût particulièrement prononcés, les producteurs du Tallanais font, durant trois jours de mars, la promotion de leur filière à laquelle, ici, on croit beaucoup.
Le musée de l’huile d’olive, témoigne de cet attachement et de cette passion pour l’oléiculture. U Franghjonu, puisqu’il se nomme ainsi, apporte sa pierre à l’édifice.
Mis à la disposition de l’association des oléiculteurs de l’Alta Rocca, ce musée, autrefois moulin très actif dans les années 20, retrace l’histoire de l’olivier, le travail des hommes, l’évolution technique…pour l’expansion d’une filière ne demandant qu’à poursuivre son développement de manière harmonieuse.